Ca n’arrive qu’aux autres ! C’est ce que l’on croit jusqu’à ce que l’on se retrouve cloué au lit ou dans un fauteuil roulant, à la suite d’une maladie ou d’un accident. Quand on est infirmier, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, orthophoniste ou encore orthoptiste, la situation peut se révéler très compliquée. Voire désespérée si l’on n’a pas anticipé cet arrêt de travail forcé. En effet, cette situation va engendrer une perte de revenus conséquente que votre régime obligatoire ne couvre pas en totalité. Pourtant les factures pour vos frais fixes professionnels (loyer, cotisations à l’Urssaf, charges sociales, etc.) continueront de tomber. C’est donc votre Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance (Carpimko) qui prendra le relais pour compenser autant que possible ce manque à gagner.

 

Qui va prendre en charge vos patients pendant votre arret maladie ? Votre associé ? Oui, bien sûr, il vous dépannera  un moment en chargeant son planning au maximum avec quelques-uns de vos patients, mais pas tous. Et si la situation se prolonge ? Le risque c’est qu’en votre absence certains de vos patients aillent se faire soigner chez un confrère. Ainsi, à court terme cet arrêt maladie va entraîner un manque à gagner. A long terme aussi car à votre retour au travail, vous aurez perdu une partie de votre clientèle que vous ne reverrez plus. Affiliés à la Carpimko, vous avez de la chance car la Caisse a amélioré ses prestations en juillet 2019 en allongeant leur durée de versement pour plusieurs d’entre elles.

 

Incapacité professionnelle temporaire

 

A la Carpimko, la cotisation pour la prévoyance reste la même quelle que soit votre profession. Elle est forfaitaire et se monte à 670 € par an. Vos droits se déclenchent après 3 mois d’arrêt de travail et ce, pendant 3 ans. Au début du 4ème mois, des indemnités journalières correspondant à 54,78 € par jour vous sont versées mensuellement jusqu’au dernier jour de la troisième année d’incapacité. Cette allocation peut être assortie de majorations pour charges de famille. Pour votre conjoint à charge, non divorcé et non séparé de droit ou de fait, vous toucherez 9,96 € par jour. Dans le cas d’un enfant à votre charge, jusqu′à ses 25 ans – s′il poursuit ses études ou s’il est infirme – une majoration de 16,43 € /jour vous sera octroyée. Il faut souligner que cette allocation journalière d′inaptitude totale peut être maintenue dans le cadre d′une reprise d′activité à des fins thérapeutiques pendant 9 mois, sur avis du médecin conseil de la Caisse. A noter enfin que cette compensation financière est partielle en cas d′incapacité professionnelle temporaire et partielle, égale ou supérieure à 66 %, après un an d′allocation journalière totale, jusqu′au dernier jour de la troisième année d′incapacité (soit pendant 2 ans).

 

 Incapacité professionnelle totale

 Si votre état de santé ne s’améliore pas, voire se détériore, vous vous trouverez en invalidité permanente et toucherez une rente invalidité, totale ou partielle selon le cas. La Carpimko vous la versera mensuellement, à terme échu, à partir de la quatrième année suivant l′incapacité médicalement reconnue.  Cette rente d’invalidité totale s’élève à 1 660 € par mois avec une majoration mensuelle pour conjoint ou enfant à charge de 498 €. Vous bénéficierez d’une rente d’invalidité partielle en cas d′incapacité professionnelle partielle, égale ou supérieure à 66 % entraînant une réduction des deux tiers de votre activité si vos revenus professionnels sont inférieurs à un certain plafond. Dans ce cas, la rente diminuera de moitié ; La Carpimko vous versera alors 830 € par mois. En toute logique, le bénéfice de la rente d’invalidité totale est incompatible avec l’attribution de la retraite. Vous pourrez donc la toucher jusqu′au dernier jour du trimestre civil précédant l′âge du taux plein. Dernière précision de taille : la Carpimko peut mettre fin au versement de la rente invalidité en cas de possibilité de reclassement dans une autre profession que celle d’auxiliaire médical libéral.