L’assurance vie est un contrat d’épargne à versements et retraits libres au régime fiscal très favorable. Vous vous constituez un capital en versant des primes ponctuelles ou régulières. Malgré la baisse des rendements sur les fonds en euros, placer son épargne en assurance vie demeure intéressant.
C’est la raison pour laquelle le montant des cotisations de l’année 2021 a augmenté de 27,7 % en un an pour s’établir à près de 150 milliards d’euros.

L’assurance vie est un contrat d’épargne particulièrement souple. En effet, vous vous constituez un capital à votre rythme, soit en un versement unique, soit par des primes régulières. Le fait que vous puissiez répartir votre capital sur plusieurs supports vous permet ainsi de moduler le niveau de risques que vous êtes prêt à prendre. Mais aussi de rechercher de la rentabilité en diversifiant vos actifs. Ainsi, quel que soit le montant que vous voulez épargner et l’objectif que vous poursuivez (placement de « bon père de famille » ou prise de risques), vous trouverez toujours un support. Ce produit d’épargne peut donc tout à fait servir à financer les études de vos enfants, votre retraite ou encore l’achat d’un bien immobilier.  Par ailleurs, vous pouvez  en transmettre le capital à la personne de votre choix (époux, concubin, enfant, petit-enfant, neveu, ami…). Enfin, certains assureurs proposent la souscription jointe, avec deux co-titulaires. Mais si ce n’est pas le cas, la clause bénéficiaire permet d’associer votre conjoint à votre contrat individuel. Par exemple, il est possible d’ouvrir un contrat d’assurance vie à monsieur bénéficiaire madame et un contrat d’assurance vie à madame bénéficiaire monsieur.

Retraits

Autre avantage, et non des moindres : sa fiscalité. Elle reste avantageuse, aussi bien pendant la vie du contrat (en cas de rachat) qu’en cas de dénouement (transmission du capital au bénéficiaire, transformation en rente…).  Vous pouvez faire des retraits quand vous voulez sans entraîner la clôture de votre assurance vie. Cependant, la fiscalité sur la plus-value (et non sur le capital) est plus avantageuse au-delà de 8 années. Ainsi avant 8 ans, le taux d’imposition sur la plus-value s’élève à 30 % (12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux).  Au-delà, il tombe à 24, 7 % pour un montant de versements inférieur à 150 000 euros avec un abattement de 4 600 € d’intérêts en totale exonération (l’abattement fiscal annuel est porté à 9 200 € pour un couple). Au-delà de 150 000 € versés, il reste à 30 % (12,8 % + 17,2 %) avec les mêmes abattements.

Transmission de patrimoine

Autre intérêt de ce contrat d’épargne : le patrimoine accumulé sur l’assurance vie peut ne pas entrer dans le calcul de la succession. Deux cas de figure se présentent :

  • Versements avant les 70 ans de l’assuré : la compagnie d’assurance verse à chaque bénéficiaire le montant du capital atteint au moment du décès. Chacun bénéficiera d’un abattement de 152 500 euros puis au-delà de 20 % d’imposition jusqu’à 852 500 euros. L’imposition passera à 31,25 % au-dessus de ce seuil. A noter que rien n’empêche de multiplier le nombre de bénéficiaires et ainsi de profiter pour chacun de 152 5000 € d’abattement.
  • Versements après les 70 ans de l’assuré : cette fois, ce n’est plus le capital que versera la compagnie qui sera examiné mais le montant que l’assuré a versé en une ou plusieurs fois. Ces primes entreront dans l’actif successoral après un abattement de 30.500 €. Mais toute la plus-value sera hors succession. Par exemple, Madame Duchemin a versé 200 000 € à 71 ans. Lorsqu’elle décède à 88 ans, le capital de son assurance vie s’élève à 300 000 €. C’est alors que 169.500 € entreront dans la succession (200 000 € – 30.500 €). En revanche, la plus-value de 100 000 € (300 000 – 200 000 €) restera hors succession, donc non imposable. Ainsi, même après l’âge de 70 ans, la fiscalité de l’Assurance vie reste très favorable. C’est pourquoi elle constitue un bon outil de gestion de son patrimoine.